Accompagnement thérapeutique
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Pétition pour le respect et la valorisation de la sensibilité : chng.it/bnpV5R5ZyH.
Conscience et perversion
Dans les relations toxiques, la volonté de nuire est-elle consciente, présente à tout moment ?
Le terme de « relations toxiques » est contesté. Que veut-il dire exactement ? à quoi renvoie-t-il ? Le risque le plus grave avec ce thème est de désigner l’autre comme mauvais, néfaste, sans prendre la part de sa propre responsabilité, voire de ses ombres et de sa propre toxicité, manipulation, perversion… Personne n’est parfait, et le monde n’est pas divisé en bons et mauvais.
Dans les relations dysfonctionnelles ou problématiques, ou même destructrices, il peut ne pas y avoir de volonté de nuire, mais par exemple codépendance progressivement destructrice, ou folie.
Lorsqu’il y a vraiment volonté de nuire, oui, elle est consciente, même si elle peut ne correspondre qu’à une partie de la personne, ou être récurrente mais non permanente, ou même si elle est niée.
On a l’impression que certains comportements néfastes envers autrui peuvent être volontaires et d’autres inconsciemment malsains, selon le type d’emprise peut-être.
Oui, c’est tout à fait le cas. Ces situations sont très complexes. Il est d’ailleurs bienvenu de parler d’emprise ou de perversion, mais d’éviter les appellations à la mode en France : « perversion narcissique » ou « pervers narcissique », qui présentent une contradiction dans les termes et n’existent pas à l’étranger. Il vaut mieux alors parler de sociopathie.
La personne qui arrive à se convaincre qu’elle fait tout cela pour de bonnes raisons est-elle en train de nuire volontairement à l’autre ?
Parfois oui, vraiment, et délibérément ; parfois non. Cela dépend de ce que l’on se raconte et de ce que l’on raconte aux autres pour justifier ses agissements. Certaines personnes savent très bien qu’elles manipulent, humilient torturent l’autre, tout en adoptant un discours d’explication rationnelle pour manipuler l’entourage, comme dans la maltraitance des enfants, l’inceste, la violence contre les femmes, le racisme, les guerres, les génocides. Les pires pervers, sociopathes et psychopathes sont extrêmement normaux, impeccables même, dans leurs discours, leur morale affichée et leurs comportements sociaux.
La personne qui se victimise pour obtenir ce qu’elle veut est-elle vraiment consciente de son fonctionnement, le fait-elle sciemment ?
Le plus souvent, oui, elle en est consciente, dans son for intérieur, au-delà de la façade et des illusions ou des faux-semblants des discours qu’elle profère.
Bien sûr, il y a des familles où la tendance est de se victimiser, alors on fait comme ses parents, ses grands-parents, en ayant l’impression que c’est « normal », mais la conscience profonde ne peut jamais être complètement leurrée.
Les nazis ont nié l’atrocité de leurs comportements tant qu’ils étaient au pouvoir, mais une fois venue l’heure de leur procès à Nuremberg, ils savaient pertinemment qu’ils avaient eu complètement tort d’agir ainsi, sans l’ombre d’un doute. Le procès d’Eichmann à Jérusalem (voir les documents vidéos) et son récit par Hannah Arendt, montrent bien qu’Eichmann était très conscient de ce qu’il faisait, et que rien de réel ne pouvait le justifier.
Est-ce différent selon le degré de perversion ?
Très probablement. On ne peut pas évincer cette hypothèse : il y a certainement des degrés de perversion, comme il y a des petits trafics et de grandes escroqueries, de petites délinquances et de terribles machinations dominatrices et destructrices.
Sinon, est-ce que cela découle des traits de personnalité narcissique que présente la personne ?
Certains psychologues Américains parlent beaucoup de "personnalités narcissiques", mais il vaut mieux laisser cela de côté pour se centrer sur la perversion (ou la sociopathie). Cela crée de la confusion dans l’esprit de tout le monde, psys y compris, d’autant que personne n’est d’accord sur ce qu’est le narcissisme, ou s’il est bon ou mauvais, etc., alors que, sans aucun doute, la perversion est un fléau, partout et tout le temps.
Rien ne pourra jamais la justifier.
Saverio Tomasella, 30 juin 2024.
Poèmes écrits pendant une thérapie
À toi qui a oublié comment t'émerveiller,
et dont le cœur attristé cherche à se protéger.
À toi qui ne sait plus, terrassée par la peur,
aller vers l'inconnu pour trouver le bonheur.
À toi dont le sourire sur tes lèvres, figé,
n'est que masque de cire qui ne cesse de tromper.
À toi, je confie mes pensées féériques, mes rêves fantastiques aux pouvoirs magiques,
mes plus beaux souvenirs, ceux qui aident à grandir, qui donnent du plaisir.
Avec toi, je partage mes mots les plus doux mais aussi les plus fous, qui consolent de tout,
mes gestes de tendresse, qui câlinent, qui caressent, éloignent ta détresse avec délicatesse.
MS
Vous m'avez accueillie, souriant, la main tendue,
et votre sollicitude, votre douce présence sont venues lentement
me rendre l'espérance que je croyais à tout jamais perdue.
Quand les mots refusent de dévoiler ce qui m'attriste et m'oppresse en secret,
votre regard si bienveillant posé sur moi me réconforte et m'aide à retrouver ma voix.
C'est alors que j'ose enfin vous confier, maladroitement et souvent avec difficultés,
des souvenirs en moi si longtemps refoulés, de ceux qui simplement empêchent d'avancer.
Même si le chemin est long et difficile pour arriver à me comprendre, à m'accepter et à m'aimer,
À vivre librement mes émotions, ma sensibilité, guidée par vos soins, à petits pas, je le suivrai.
Et dès maintenant, je tiens à vous remercier pour votre bonté, votre humanité,
Pour tout ce que vous m'avez appris, qui me donne l'envie d'enfin vivre ma vie !
MS