Êtes-vous ultrasensible ?
Déterminez votre type de sensibilité
Pour chaque caractéristique, prenez le temps de vous demander très honnêtement si elle vous correspond vraiment, régulièrement, le plus souvent. Dans ce cas, entourez la lettre (A ou B) qui se trouve sur la même ligne, au début.
A - Vous êtes attiré(e) par les personnes qui ont beaucoup d’énergie.
B - Vous avez la capacité de sentir ce que les autres ressentent et d’exprimer ce qu’ils cherchent à exprimer.
A - Vous êtes brillant(e) et vous séduisez facilement.
B - Vous ressentez beaucoup d’émotions aussi variées qu’intenses.
A - L’enthousiasme des autres vous agace.
B- Vous êtres très méticuleux(se), voire perfectionniste.
B - Votre mémoire affective est très vive. Vous mémorisez naturellement les noms, les visages et les voix.
B - Vous êtes créatif(ve), inventif(ve), novateur(trice).
B - Vous pouvez être sur la réserve, voire sur la défensive.
A - Vous avez l’art de glisser une petite phrase qui fait beaucoup d’effet.
A- Vous êtes convaincu(e) de votre valeur et, souvent, de votre supériorité.
B - Vous êtes facilement fatigué(e) ou découragé(e).
A - Vos principes sont très forts, vous êtes sûr(e) d’être irréprochable.
A - Vous maniez facilement les idées et savez bien les présenter aux autres.
B - Vous préférez être seul(e), à part ou en distance.
A - Vous avez souvent l’impression d’être victime des autres.
B - Vous êtes empathique envers autrui et vous souhaiteriez que les autres le soient aussi envers vous.
B - Vous pouvez devenir irritable, irascible, colérique, boudeur(se) et vous emporter pour un détail autant que pour de grandes causes.
A - Vous avez une bonne image de vous-même.
A - Vous savez très bien vous adapter aux personnes et aux situations.
B - Vous rencontrez des difficultés à faire confiance ou, au contraire, vous pouvez être très crédule et accorder votre confiance instantanément.
B - Il vous arrive d’être tellement découragé(e) que vous aimeriez trouver une astuce qui vous libère de vos souffrances.
A - Vous aimez diriger et avoir de l’ascendant sur les autres.
B - Vous avez une sensibilité artistique : une citation, un morceau de musique, une scène de cinéma vous bouleversent profondément.
A - Les émotions des autres ne vous intéressent pas, elles vous ennuient.
Résultats :
Calculez le nombre de A que vous avez entourés, puis le nombre de B.
- Si vous avez une majorité de A, vous n’êtes pas ultrasensible (ou hautement sensible).
- Si vous avez à peu près autant de A que de B, votre sensibilité est peut-être paradoxale, voire conflictuelle.
- Si vous avez obtenu 9 A, ou plus, vous êtes probablement « hyper-susceptible » plutôt qu’ultrasensible (hautement sensible).
- Si vous avez obtenu plus de 9 B, vous êtes certainement ultrasensible (hautement sensible).
Invitation :
Vous pouvez établir une liste pour mieux repérer votre façon personnelle d’être sensible, en écrivant les caractéristiques qui vous correspondent et en les classant de la plus importante à la moins importante. Comme chaque personne est unique, ce test est forcément incomplet : ajoutez-y les qualités sensibles qui vous caractérisent.
Les personnes sensibles n’aiment pas les étiquettes
« Toute classification me hérisse ! Je ne supporte pas que l’on m’enferme », déclare Sophie, ultrasensible. Et vous, comment vous définiriez-vous avec vos mots à vous ?
Pour vous aider, voici un petit jeu qui vous aidera à y voir plus clair.
Pour chaque caractéristique présentée ci-dessous, notez de 5 à 1 votre degré d’accord ou de désaccord :
5 = Tout à fait d’accord.
4 = D’accord.
3 = Ne sais pas.
2 = Pas vraiment d’accord.
1 = Pas du tout d’accord.
Vos caractéristiques (à noter de 1 à 5) :
* Vous cherchez à faire comme font les autres ou comme ils le demandent.
* Vous préférez vous taire ou être d’accord pour éviter les conflits.
* Vous accordez beaucoup d’importance à la préservation de la planète et vous y contribuez activement.
* Vous êtes révolté(e) par l’injustice, contre les autres ou à votre égard.
* Pour vous, la solidarité entre les humains est essentielle.
* Vous aimez particulièrement les animaux et la nature.
* Vous vous dédiez corps et âme à vos proches, vos collègues ou vos clients.
* Vous êtes spontané(e), authentique et vous vous émerveillez facilement.
* Vous réfléchissez beaucoup, presque sans arrêt, vous pesez le pour et le contre, vous décortiquez, etc.
* Vous vous sentez fréquemment en décalage avec les autres.
* Vous percevez des réalités subtiles que la plupart ne remarquent même pas (postures, gestes, mimiques, intonations, ambiances, énergies, etc.).
* Vous pouvez vous montrer fusionnel(le), voire exclusif(ve).
* Votre humeur peut connaître de grandes variations.
* Vous vous engagez à fond dans ce que vous faites.
* Vous doutez de vous, vous pouvez éprouver des difficultés à vous croire aimable et à vous laisser aimer.
* Vous profitez intensément de tout ce qui est bon dans la vie (moments agréables, vacances, repos, amitiés, discussions profondes, art, etc.)
* Vous vous ennuyez si les discussions restent superficielles.
* Vous avez tendance à trop travailler, tellement vous voulez bien faire.
* Vous voudriez être irréprochable, parfait(e) même !
Résultats :
Vous pouvez maintenant repérer les caractéristiques que vous avez évaluées et avec lesquelles vous êtes tout à fait d’accord (note 5), puis les ranger par ordre décroissant en partant de la plus vraie, ou de la plus représentative pour vous.
Si vous le souhaitez, vous pouvez compléter votre liste avec les caractéristiques qui ont recueilli la note 4.
Que remarquez-vous ?
Vous pouvez refaire ce test dans un an ou plus. Vous constaterez alors de quelle façon vous avez évolué, comment vos qualités se sont précisées ou affirmées.
© Saverio Tomasella, 2023.
Un test plus précis et plus récent est proposé à la fin de la BD Ultrasensibles (Vuibert).
Questions fréquentes
Qu’est-ce que la haute sensibilité ou sensibilité élevée ?
Il s’agit tout simplement d’une sensibilité supérieure à la moyenne. Elle concerne environ 30 % de la population, d’après deux études internationales de 2018.
Ces études ont été menées dans les pays anglo-saxons. On peut donc imaginer que cette proportion varie d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre : elle est seulement indicative.
En France, on dit ”hypersensibilité” : en quoi ce terme est-il incorrect ?
Le grand problème posé par les mots “hypersensible” et “hypersensibilité” est qu’ils appartiennent au monde médical, qui est le monde de la pathologie, non de la santé.
Dans le domaine médical, qui est celui des maladies, on va trouver toutes sortes d’hypersensibilité : de la peau, du vagin, du pénis, du côlon, nerveuse, à certains composants, aliments, médicaments ou certaines substances, aux ondes électromagnétiques, etc.
Voilà pourquoi il est nécessaire de parler de haute sensibilité, comme les anglo-saxons, de grande sensibilité, de sensibilité élevée, ou d’ultrasensibilité, comme les artistes francophones du 19e siècle.
Bien entendu, certaines personnes hautement sensibles ou ultrasensibles peuvent présenter des “hypersensibilités” au sens médical.
Ultrasensible est-ce encore plus fort que “hypersensible” ?
Non, ces deux termes sont synonymes, avec une distinction très importante, puisque “hyper” est un préfixe grec qui désigne l’excès (trop), alors que “ultra” est un préfixe latin qui désigne le plus haut degré d’une caractéristique. Ultrasensible est valorisant (contrairement à hypersensible qui est péjoratif). L’ultrasensibilité correspond exactement à la définition de la haute sensibilité donnée par Elaine Aron, la pionnière américaine.
La sensibilité élevée est-elle un trouble mental ou psychique ?
Pas du tout. Elaine Aron et tous les chercheurs sur la haute sensibilité considèrent qu’il s’agit d’un tempérament. Il n’est donc pas question de trouble, de maladie, de handicap, ou même de fragilité, mais d’une spécificité, d’une singularité, d’une particularité.
La haute sensibilité est-elle héréditaire ?
Nous disposons de très peu d’études pour répondre à cette question, et celles qui existent sont contestées, car elles ont été effectuées auprès de petits échantillons, insuffisamment représentatifs. Néanmoins, elles ouvrent la voie et estiment qu’environ 40 % des personnes ultrasensibles présenteraient une petite différence génétique au niveau de l’utilisation de deux neurotransmetteurs (ou hormones) : la dopamine, hormone de l’énergie, et la sérotonine, hormone du calme et du bien-être. Les personnes concernées utiliseraient moins bien ces neurotransmetteurs, ce qui les prédisposeraient à une plus grande fatigue, à l’irritabilité et au découragement, voire à l’anxiété et à la dépression.
Pour toutes les autres personnes hautement sensibles, l’origine de leur particularité viendrait de leur histoire dès la vie intra-utérine, de leur environnement, de leurs traumatismes et de leurs maladies. De surcroît, les études en épigénétique révèlent que les traumatismes modifient certains gènes. D’une génération à l’autre, les épreuves vécues par les parents sont transmises aux enfants sous la forme d’un nouveau patrimoine génétique.
Plus encore, l’héritage d’une sensibilité élevée découle de la façon dont les parents vivent leur sensibilité, en parlent, la valorisent et laissent leurs enfants l’exprimer ou non. Voilà pourquoi, bien souvent, des parents ultrasensibles élèvent des enfants ultrasensibles.
Comment trouver un conjoint aimant lorsque l’on est très sensible ?
Pour une personne ultrasensible (hautement sensible), la relation amoureuse est d’autant plus importante qu’elle peut lui apporter la compassion, la compréhension, la douceur, la joie, le respect, la stabilité et l'épanouissement créatif dont elle a besoin. Il peut être long de trouver la personne juste.
Les grands sensibles sont éprouvés par le manque de compréhension et de respect, les injustices, les manipulations, le mépris, les moqueries, mais aussi par les relations qui se sont mal passées ou qui se sont mal terminées. Ils risquent de croire qu’ils ne sont pas faits pour l’amour ou qu’ils ne vont pas rencontrer la bonne personne.
Le plus important est de rester soi-même, de s’écouter et de ne pas se forcer. Ainsi, au fil du temps, grâce aux expériences et aux apprentissages, grâce à une communication de plus en plus précise, à la capacité à poser ses conditions et ses limites, à préciser ses besoins, il est possible de rencontrer une personne avec qui il est possible de cheminer de façon sensible, intelligente et créative.
Comment sont les enfants hautement sensibles ?
Les enfants ultrasensibles ont des sens aiguisés ; ils ressentent tout très intensément.
- Ils sont incommodés par les bruits trop forts, les lumières agressives, les cris, les émotions virulentes, les conflits, les injustices, les violences…
- Ils sont gênés les odeurs, les parfums forts, les tissus, les étiquettes qui grattent.
- Ils sont très attentifs, méticuleux, ont un grand sens du détail.
- Ils sont perturbés par les changements de repères, d’habitudes, de routines, de programmes.
- Ils perdent leurs moyens lorsqu’ils sont observés, moqués ou critiqués.
- Ils ont besoin de plus de temps pour s'approcher des autres, leur parler, jouer avec eux, mais aussi pour apprendre à réaliser une nouvelle tâche.
- Ils saturent et se fatiguent plus rapidement, donc ils ont aussi besoin de faire des pauses plus souvent et de bouger régulièrement.
- Ils ne supportent pas les excitants (café, thé, chocolat, sucre) et bénéficient d’une alimentation saine, facile à digérer, ajustée à leurs goûts.
- Bien qu’ayant souvent du mal à s’endormir, ils ont généralement besoin de plus de sommeil que les autres enfants.
- Il sont plus sensibles à ce qui arrive aux autres. Ils n’apprécient pas qu’on gronde un camarade, et sont bouleversés par la souffrance.
- Il sont très tournés vers la nature, ils aiment beaucoup les animaux, les plantes, les fleurs.
- Ils ont beaucoup d’imagination et de créativité.
- Ils sont empathiques, intuitifs, enthousiastes…
Ces enfants se sentent à part, différents des autres ?
Oui, car ils sont réellement différents ; et ils se sentent encore plus différents si on leur reproche d’être trop sensibles. Heureusement, comme ils sont nombreux à être ainsi, ils vont trouver d’autres enfants comme eux, puisque dans une classe de 30 enfants, il y a à peu près 10 enfants ultrasensibles, c'est-à-dire 1 enfant sur 3.
Le vrai problème pour ces enfants, c’est d’entendre des phrases comme « tu es trop sensible », « tu exagères », « tu en fais trop », "tu sur-réagis", "tu dramatises", etc. Ça leur fait perdre confiance en eux. C’est dommage, parce que cette sensibilité est véritablement une force. On vit les choses plus fortement : quand on est heureux, on est très heureux, quand on aime quelque chose on l'aime passionnément, on est enthousiaste, on s'émerveille !
Comment favoriser l’inclusion dans les classes ?
L’enseignant(e) explique qu’il y a différentes formes de sensibilité dans la classe et que certains enfants ont besoin de plus de calme, de temps, de repos, de délicatesse et de sincérité que d’autres, qu’il y a de la place pour tout le monde, que toutes le formes de sensibilités sont respectables et qu’il est possible de bien s’entendre ensemble pour favoriser un bon climat scolaire.
La création d’un coin refuge (tente ou tapis moelleux) où se reposer en cas de fatigue ou de saturation, aide nettement les enfants ultrasensibles et facilite la vie en groupe.
Pour aller plus loin : vidéo sur la haute sensibilité.
© Saverio Tomasella, Observatoire de la sensibilité, 2024.
Haute sensibilité et troubles
Le terme « sensibilité au traitement sensoriel » (STS) est utilisé dans la recherche.
On estime que 20 à 30 % de la population est très sensible. Du point de vue de l'évolution, ce chiffre est trop élevé pour que la haute sensibilité soit considérée comme un trouble. (Aron)
Il existe une bonne raison de distinguer la sensibilité élevée de l'hypersensibilité.
“Hyper” indique que quelque chose est trop ou au-dessus de la norme. On s'attend à ce que l'hypersensibilité fasse partie de divers troubles tels que l'allergie, l'asthme, le syndrome de stress traumatique, les troubles du spectre autistique et la schizophrénie. La neurasthénie et l'idiosyncrasie peuvent être des termes apparentés à l'hypersensibilité.
Haute sensibilité
Décrit le temperament d’une personne. Une particularité qui a seulement besoin d’être acceptée. N'est pas lié à l'hyposensibilité (mais constitue un mécanisme de défense en cas de surstimulation). Non inclus dans la CIM ou le DSM, non pertinent pour l'assurance maladie.
Hypersensibilité
Décrit un deficit, un défaut. Un trouble qui peut être soigné ou allégé.
Est lié à des formes d’hyposensibilité dans d’autres domaines.
Mentionné dans la CIM et le DSM (TSA, anxiété, TSPT, trouble de la personnalité limite).
Dans certaines études, les personnes hautement sensibles (PHS) ayant eu une enfance malheureuse ont obtenu des résultats plus élevés en matière d'émotivité (comme la dépression et l'anxiété) que les autres ultrasensibles, alors que les grands sensibles ayant eu une enfance heureuse différaient peu des autres ultrasensibles. Cependant, dans d'autres études, bien que les PHS soient toujours particulièrement affectés par une enfance malheureuse, celles ayant eu une enfance heureuse ont obtenu des résultats particulièrement bas en ce qui concerne les mesures de l'anxiété par rapport aux non-PHS. C'est ce que l'on appelle la susceptibilité différentielle, qui indique que les PHS sont plus sensibles à la fois aux expériences négatives et positives. Ce concept comprend également une hypothèse, prouvée par plusieurs études, selon laquelle les ultrasensibles bénéficient davantage que les non-ultrasensibles d'interventions favorables visant à lutter contre l'adversité passée (comme une psychothérapie). Dans une autre étude, les ultrasensibles se souviennent davantage d'une tâche de mémoire que les non-ultrasensibles, mais moins lorsqu'ils sont distraits.
La recherche montre que le traitement sensoriel est une combinaison de plusieurs facteurs. Le plus souvent, trois facteurs sont concomittants : la facilité d'excitation, le seuil sensoriel bas et la sensibilité esthétique. Les deux premiers sont davantage liés à des traits impliquant un affect négatif (dépression, anxiété, TDAH...) et la sensibilité esthétique est davantage liée à des traits impliquant un affect positif (ouverture à l'expérience, créativité...). (Yaara Turjeman-Levi)
Neurodivergence
TDAH
Panagiotidi et al. (2020) ont constaté une corrélation positive entre le TDAH et les troubles spécifiques du comportement. Cette étude indique que la « sensibilité au traitement sensoriel » et le TDAH pourraient présenter des caractéristiques communes de traitement sensoriel et émotionnel. Toutefois, une corrélation n'est pas une relation de cause à effet : alors que le TDAH est un état clinique, la STS représente un trait non clinique (non pathologique). Des recherches futures pourraient explorer comment le traitement de la sensibilité sensorielle pourrait atténuer les symptômes du TDAH.
Trouble du spectre autistique (TSA) et autres
Acevedo et al. (2018) : Alors que la sensibilité au traitement sensorial et le TSA partagent un profil sensoriel accru, la haute sensibilité se différencie par une meilleure empathie, une régulation émotionnelle et physiologique, et un plus grand traitement de la récompense pour les stimuli sociaux. Le TSA, en revanche, implique des déficiences dans ces domaines, ce qui contribue à ses critères de diagnostic et à ses manifestations. Des recherches plus approfondies sont encouragées.
Bien que la sensibilité élevée présente des similitudes superficielles avec le syndrome de stress traumatique et avec la schizophrénie en termes de traitement sensoriel, les mécanismes neuronaux sous-jacents et les résultats comportementaux sont distincts. La STS (haute sensibilité) favorise la régulation émotionnelle, l'empathie et l'engagement social adaptatif, alors que le syndrome de stress traumatique implique des déficiences significatives dans ces domaines en raison d'une activité neuronale dérégulée et de réponses inadaptées aux stimuli. Ces résultats mettent en évidence le fait que l’ultrasensibilité est un trait de caractère unique et non clinique qui favorise le fonctionnement social et émotionnel dans des conditions favorables.
Comparatif avec la haute sensibilité
TSA
Sensibilité accrue à l'environnement (en particulier aux détails sensoriels dans les TSA) ; susceptibilité à la surstimulation.
Empathie (alors que les difficultés sociales et de communication, les troubles cognitifs de l'empathie sont typiques des TSA).
Hyposensibilité (typiquement pas d'hyposensibilité dans l’ultrasensibilité, mais une forme de défense situationnelle).
TDAH
Réactivité forte, susceptibilité à la surstimulation, sensibilité accrue à l'environnement.
Hyperactivité (pas d’hyperactivité chez les ultrasensibles) et impulsivité, problèmes d'empathie (aucun chez les PHS), problèmes de fonctions exécutives (aucun chez les ultrasensibles), régulation de l'attention difficile, traitement en profondeur (typique chez les PHS), dysrégulation émotionnelle (non typique chez les ultrasensibles), empathie (trouble de l'empathie affective typique chez les TDAH), le TDAH présente une symptomatologie extériorisante (contrairement aux PHS).
Troubles du spectre autistique (TSA)
Les ultrasensibles (PHS) ont tendance à être sensibles à une grande variété de stimuli sensoriels (température, niveau sonore, odeurs, tissus, douleur, etc.) Les personnes atteintes de TSA sont généralement très sensibles à certains stimuli et en ignorent d'autres. Contrairement aux personnes présentant des manifestations d'autisme, les PHS sont très sensibles aux stimuli sociaux et sont capables d'interagir avec d'autres personnes. Les ultrasensibles ont également une imagination débordante et des centres d'intérêt variés, contrairement aux personnes atteintes du TSA, dont les centres d'intérêt sont souvent très étroits. Certains ultrasensibles (PHS) peuvent se comporter de manière maladroite dans des situations sociales, non pas parce qu'ils ne savent pas quoi faire, mais parce qu'ils ont une faible estime d'eux-mêmes.
Trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH)
Lorsque les ultrasensibles (PHS) sont débordés, ils peuvent présenter les symptômes typiques des personnes souffrant de TDAH : inattention aux détails, manque d'attention, incapacité à organiser leur travail, oublis. En revanche, lorsque les ultrasensibles sont calmes, ils ne présentent pas ces comportements. Ils ne sont pas non plus enclins à l'impulsivité et à la prise de risque, mais ont plutôt tendance à réfléchir avant de faire quelque chose (pour essayer de « bien faire du premier coup »), surtout s'ils ne sont pas surstimulés. Si les PHS ont tendance à faire plusieurs choses à la fois, c'est plus probablement parce qu'elles sont curieuses et motivées par les différentes possibilités (recherche de sensations fortes), et non pas parce qu'elles ont – comme les TDAH – de faibles compétences exécutives.
Dépression
Les ultrasensibles (PHS) souffrant de dépression ont tendance à ruminer les choses et à traiter plus profondément les évènements défavorables de leur vie. Lorsque les ultrasensibles entendent parler des problèmes des autres, ils peuvent devenir tristes ou anxieux, ce qui ne signifie pas qu'ils sont déprimés, mais plutôt qu'ils perçoivent l'humeur des autres. Cependant, ils sont plus enclins à la dépression s'ils ont eu une enfance difficile. Par rapport aux personnes déprimées sans grande sensibilité, les PHS dépressives auront davantage besoin de gérer consciencieusement les tâches de leur vie, mais d'un autre côté, elles seront plus enclines à admettre, par exemple, qu'elles pensent au suicide, car elles essaieront d'exprimer honnêtement ce qui se passe au plus profond de leur âme.
Trois possibilités peuvent être rencontrées
- Des personnes sont considérées à tort comme des PHS alors qu'elles souffrent en réalité d'un trouble.
- Des personnes sont diagnostiquées à tort comme ayant un trouble, alors qu'elles sont en réalité ultrasensibles (PHS).
- Des individus sont ultrasensibles et souffrent d'un trouble sans rapport avec leur sensibilité.
La recherche sur les avantages de la haute sensibilité (STS) montre une conscience plus développée, une meilleure connexion émotionnelle et sociale, une forte créativité, une propension au mysticisme, une plus grande indépendance par rapport au contexte culturel, une ouverture à l'expérience, etc.
Thérapie
Adaptabilité, mais besoin de sens.
Aspect paradoxal du changement : (l'acceptation conduit à l'atténuation des symptômes.
Ce ne sont pas les stimuli sensoriels en eux-mêmes ou les émotions difficiles qui provoquent une détresse psychologique, mais les réactions des individus aux stimuli et aux émotions.
Besoin de soutien ; resituer l’expérience difficile dans la connaissance de la haute sensibilité ; communication non violente.